NOTE DE LECTURE
"DIZIONARIO DEI NOMI"
(DICTIONNAIRE DES PRÉNOMS ITALIENS)

de Marina CEPEDA FUENTES et Stefano CATTABIANI
("Grandi Tascabili Economici NEWTON" - ROMA, 1996).

 

 

 

 

 

 

 

 

Si, en FRANCE, la loi du 11 germinal an XI (1er avril 1803) exige que ne "pourront être reçus comme prénoms sur les registres de l'état civil que ... les noms en usage dans les différents calendriers et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne", en ITALIE les textes législatifs qui régissent l'état civil laïc (décret royal n° 2602 du 15 novembre 1865, décret royal n° 1238 du 9 juillet 1939 et textes subséquents) ne fixent aucune règle coercitive pour le choix des prénoms donnés aux enfants (tout au plus l'article 72 du décret du 9 juillet 1939 interdit de donner aux nouveau-nés "le même prénom que celui de son père vivant, que celui d'un frère ou d'une soeur vivants, un nom patronymique comme prénom", pour ceux dont les parents sont inconnus "des noms patronymiques et prénoms ridicules ou honteux ou contraires à l'ordre public, aux bonnes moeurs ou aux sentiments nationaux ou religieux" et, pour les "enfants de nationalité italienne, des prénoms étrangers ...").

 

 

L'ONOMASTIQUE CHRÉTIENNE

 

En fait, dans un pays où la religion catholique, apostolique et romaine était, jusque récemment, religion d'État le choix des prénoms s'est longtemps limité aux noms de baptême eux mêmes tirés de l'onomastique chrétienne. L'usage de donner comme prénom aux enfants le nom d'un Saint pour le placer sous sa protection ne remonte d'ailleurs qu'au VIIeme siècle, soit après les grandes invasions barbares, car, avant les chrétiens avaient simplement conservé l'onomastique païenne romaine ("nomen" + "cognomen" + "praenomen") plus ou moins réinterprétée à la lumière des Évangiles et, à ROME, dans le Haut Empire, seuls 10% des prénoms avaient alors une origine chrétienne. Cette tradition s'est consolidée durant tout le Moyen Âge et les Temps Modernes et reste très vive de nos jours même si elle n'est plus dictée directement par l'expression de la foi mais plutôt par des considérations extra religieuses comme le désir d'honorer le souvenir d'un parent, d'un parrain ou d'une marraine ou de donner aux enfants le prénom d'un personnage historique ou en vogue.

La consultation de "l'Anagrafe" ("Registres de Population") et des Annuaires téléphoniques italiens faite par Emidio de FELICE pour la rédaction de son ouvrage "Nomi degli Italiani" ("Prénoms des Italiens") (Ed. MARSILIO, 1982) montre que les prénoms les plus rencontrés en ITALIE relèvent presque toujours du culte d'un Saint ou d'une Sainte : c'est ainsi pour "Maria" = "Marie" avec 2.500.000 prénoms relevés (record absolu) suivi de "Giuseppe" = "Joseph", "Giovanni" = "Jean", "Antonio" = "Antoine", "Anna" = "Anne", "Mario" = "Marius", "Luigi" = "Louis", "Giuseppina" = "Joséphine" et "Rosa" = "Rose" (N.B. : "Mario" n'est pas, comme l'on pourrait le penser le masculin de "Maria" - qui, en hébreu signifie " aimée" ou "choisie par Dieu" - mais le nom d'un martyr légendaire du IIIeme siècle - aujourd'hui radié du "Calendrier Liturgique Romain" faute de renseignements historiques certains sur lui - dont l'origine onomastique remonterait à la ROME étrusque où "Mas" ou "Maris" signifiait simplement "masculin" ...).

L'usage de fêter le jour du Saint ou de la Sainte de son prénom de baptême - "giorno onomastico" ou "onomastico" en italien - qui remonte au Moyen Âge lorsque fut mis en place dans la plupart des pays européens le "Calendrier Liturgique Romain" - est tout autant suivi en ITALIE qu'en FRANCE. La première version de ce "Calendrier" semble avoir été le "Cronografo filocaliano" (ou "depositio martyrum") de 354 qui relevait les dates de la mort ("dies natalis" ou "passage à la vie divine") des principaux martyrs chrétiens de ROME. Dès le Haut Empire, les Églises locales suivirent cet exemple et élaborèrent leurs propres "depositiones" et de la compilation de toutes ces "depositiones" est né par la suite le "Calendrier Liturgique Romain" universel qui engloba alors les Saints, Martyrs et Témoins du Seigneur de tous les pays de la Chrétienté. La dernière révision du "Calendrier Liturgique" remonte à 1970 et sa nouvelle version a suscité, en ITALIE comme ailleurs, de nombreuses critiques : certains Saints et Saintes ("Cristoforo" = "Christophe", Barbara", "Catarina d'Alessandria" = "Catherine d'Alexandrie", "Susanna" = "Suzanne"), "Orsola" = "Ursule" ...) durent disparaître du Calendrier faute de fondements historiques pouvant expliquer leur culte tandis que d'autres ("Vito" = "Guy", "Cristina" = "Christine","Guglielmo" = "Guillaume" ou "Maurizio" = "Maurice") ...) en furent radiés parce que leur culte n'était plus considéré comme d'importance vraiment universelle. Mais tous ces Saints et Saintes maintenant oubliés du "Calendrier Liturgique" continuent à être vénérés - parfois universellement ou le plus souvent localement - parce qu'ils figurent toujours au "Martyrologe Romain", publié pour la première fois en 1584 et mis à jour périodiquement.

En consultant avec soin, soit les divers "Calendriers Liturgiques" soit l'index alphabétique de la "Biblioteca Sanctorum" (CITTA NUOVA - 1970) et en faisant, si besoin est, des rapprochements sémantiques, tous les italiennes et les italiens ont donc une chance de retrouver sans trop de problème la date de leur "giorno onomastico" !!!...

 

 

L'ONOMASTIQUE LYRIQUE

 

Les italiens sont mélomanes, c'est connu !... Et, grâce à la tolérance débonnaire de la réglementation locale sur l'état civil, leur passion pour l'art lyrique a ainsi permis, depuis le décret royal du 15 novembre 1865, de remettre à la mode des prénoms depuis longtemps oubliés du "Calendrier Liturgique Romain" !...

Ainsi, si "Alfredo" = "Alfred" est statistiquement le 35eme prénom masculin porté en ITALIE, c'est moins pour le patronage de Saint Altfried ("Alfredus" en latin), moine bénédictin élu Évêque de HILDESHEIM en SAXE en 815 et oublié depuis longtemps, qu'en souvenir des nombreux ténors qui ont interprété le rôle d'Alfredo GERMONT dans "LA TRAVIATA" de Giuseppe VERDI (Première à VENISE, "La Fenice", le 6 mars 1853). De même l'importante diffusion actuelle du prénom "Violetta" = "Violette" en ÉMILIE-ROMAGNE doit plus à Violetta VALÉRY, soprano et courtisane de la même oeuvre lyrique, qu'à la "Violetta" dont DANTE écrivait "che in ombra d'Amore negli occhi miei si subito apparisti ..." !...

Plus de 4.000 italiennes portent encore actuellement le prénom de "Amneris", mezzo-soprano et fille du Roi d'ÉGYPTE amoureuse de Radamès, dans "AIDA" (Première au CAIRE le 24 décembre 1871) du même compositeur !... 29.000 italiens portent également de nos jours le prénom de "Otello", ténor et Maure de VENISE, et 450 autres celui de "Iago", baryton, son enseigne ("OTELLO", toujours du même auteur, Première à MILAN, "La Scala", le 5 février 1887).

Quant aux actuels nombreux italiens prénommés "Rodolfo" = "Rodolphe" ils doivent certainement moins leurs noms de baptême aux Empereurs et Souverains germaniques (descendants du "Loup Glorieux" et qui ne semblent n'avoir jamais été sanctifiés ...) qu'au ténor et poète français de "LA BOHÈME" de Giacomo PUCCINI (Première à TURIN, "Teatro Regio", le 1er février 1896).

Parmi les nombreux prénoms d'origine lyrique couramment portés en ITALIE l'on peut citer "Leonora" (du "TROUVÈRE" et de "LA FORCE DU DESTIN" de Giuseppe VERDI), "Elvira" (du "DON JUAN" de MOZART ou des "PURITAINS" de Vincenzo BELLINI), "Wally" (de l'oeuvre homonyme d'Alfredo CATALANI), "Alfio" (de "CAVALLERIA RUSTICANA" de Pietro MASCAGNI), "Amonastro" (de la "FLÛTE ENCHANTÉE" de MOZART), "Nabucco", "Ernani", "Medea", "Attila" ... dont, pour ceux qui les portent, il est souvent très difficile de le retrouver le "giorno onomastico" dans les différents "Calendriers liturgiques" !...

 

 

L'ONOMASTIQUE LITTÉRAIRE

 

Avant que les dispositions du décret royal du 9 juillet 1939 n'interdise les prénoms étrangers aux enfants italiens (dispositions prises à la fin de la période fasciste et qui ne furent que peu ou mal appliquées) la littérature, surtout étrangère, avait notablement élargi le champ du choix des prénoms en ITALIE.

Les français amateurs des oeuvres d'Alexandre DUMAS seront-ils ainsi heureux de savoir qu'il existe encore actuellement, principalement en ÉMILIE-ROMAGNE et en TOSCANE, 7.000 italiens prénommés "Atos" = "Athos, 450 "Aramis", 150 "Portos" = "Porthos", 300 "Miledi" et "Mileda" = "Milady" et ce en souvenir d'une émission radiophonique des années 1930 sur "les "Tre moschettieri" ("Les Trois Mousquetaires") !... Et les lecteurs de bandes dessinées apprécieront très certainement qu'actuellement plusieurs centaines d'italiennes portent les prénoms de "Barbarella", "Daisy" (l'amie de "Donald le Canard"), "Jane" (la compagne de "Tarzan"), "Olivia" (la fiancée de "Popeye le Marin") et même de "Minnie" (la fiancée de "Mickey la Souris" plus connu en ITALIE sous le nom de "Topolino") ! ...

 

 

L'ONOMASTIQUE HISTORIQUE ET POLITIQUE

 

Les cinéphiles fidèles de FERNANDEL savent tous que Don CAMILLO a consenti de baptiser le fils de PEPONNE sous le prénom de "Lénine" ("Lenin" en italien) !... S'il s'agit d'un nom de baptême inconnu de la "Biblioteca Sanctorum", "Lenin" (tout comme "Stalin"), se trouvent cependant encore en nombre important comme prénoms dans les annuaires téléphoniques italiens et dans les registres de "l'anagrafe" !... Et les premiers exemples d'une "onomastique politique" remontent bien avant la Révolution bolchevique !...

Si le Général BONAPARTE devenu ensuite l'Empereur NAPOLÉON Ier (qui était, il ne faut pas l'oublier, génois d'ascendance) n'a pas laissé de très bons souvenirs à VENISE (qu'il occupa sans tirer un coup de fusil et qu'il livra aussitôt aux Autrichiens ...) ni dans les ex ÉTATS PONTIFICAUX, il est cependant considéré comme étant à l'origine du prénom "Napoleone" que portent toujours actuellement près de 3.000 italiens, principalement en ITALIE centrale. Le prénom n'était pourtant pas inconnu sur place mais il était tombé en désuétude (Certains linguistes italiens parlent d'une origine sous la forme de "Leone di Napoli" - "le Lion de NAPLES" mais ce n'est qu'une hypothèse. Toutefois il a été retrouvé dès le XIIeme siècle sous la forme de "Nepolone" puis sous la variante de "Nevolone" en ÉMILIE-ROMAGNE et en VÉNÉTIE. Quand aux BUONAPARTE, l'on sait qu'une famille ligure de ce patronyme, originaire de la localité de SARZANA, a émigré en CORSE au XVIeme siècle ... ). Devenu Empereur, Napoléon BONAPARTE voulu avoir comme chacun son "giorno onomastico" catholique et, par un décret impérial de 1806, il imposa donc la célébration d'un "Saint Napoléon" (inexistant au "Martyrologe romain") le 15 août, date anniversaire de la signature du Concordat qui avait rétabli la religion catholique en FRANCE. L'Église Romaine ayant émis des réserves à cette célébration peu conforme au droit canonique, c'est donc fort heureusement que le Cardinal Légat Giovanni Battista CAPRARA retrouva alors dans le "Martirologio Romano" un "Santo Neopolis" (ou "Neapolis"), martyr du début du IVeme siècle, expliqua que le nom s'était ensuite transformé en "Napoleo" puis en "Napoleone" et réussit en plus à convaincre l'Empereur de déplacer son jour anniversaire du 15 août au 16 août pour qu'il ne coïncide pas avec l'Assomption. Un vrai chef d'oeuvre de diplomatie lorsque l'on sait qu'à l'époque l'existence historique de "Saint Neopolis" était déjà des plus contestées par les hagiographes et que le Martyrologe situait sa fête au 2 mai ! ... NAPOLÉON mort, l'Église s'empressa de radier "Saint Napoléon" du "Calendrier Liturgique" ! ... Mais les actuels 3.000 "Napoleone" italiens ont, pour leur "giorno onomastico", le choix entre le 2 mai, le 15 août et le 16 août !!!...

La cinquantaine d'italiens actuellement prénommés "Marat" ou "Robespierre" ont, eux, moins de chance de pouvoir fêter leur jour anniversaire ! ... Tout comme les quelques dizaines de "Libertaria" = "Libertaire" dont les parents étaient anarchistes et qui se font maintenant prénommer par leurs relations "Betti" ou "Betty" (Ces "Libertaria" ont toutefois échappé aux autres prénoms anarchistes de "Ateo" = "Athée", "Riscatto" = "Rançon", "Risveglio" = "Réveil", "Idea" = "Idée" ou "Scintilla" = "Étincelle" que l'on trouve encore dans les annuaires téléphoniques !...). Toujours selon les même annuaires téléphoniques, dans la première moitié du XIXeme siècle, les parents socialistes n'hésitaient pas prénommer leurs enfants "Progresso" = "Progrès" et "Avanti" = "En avant" et les marxistes "Marx" ou "Marxina" - les "Lenin" et "Stalin" viendront par la suite après la Seconde guerre mondiale !...

Les hommes politiques, anciens ou modernes, ne sont pas oubliés dans l'onomastique des prénoms italiens : en sont la preuve les dizaines et quelque fois centaines de "Mazzino" et "Mazzina", "Garibaldi" et "Garbaldina", "Menotti", "Ricciotti", "Bixio", "Mamelli", "Pellico", "Manin" ... actuellement abonnés au téléphone !...

Les grandes batailles ont également leurs adeptes : témoins les "Magenta", les "Palestro" et "Solferino" (avec l'exquis féminin "Solferina" !..) qui, à l'origine, n'étaient que des localités lombardes où les troupes franco-piémontaises ont vaincu les armées autrichiennes en juin 1859 et qui sont devenus des prénoms, peut être peu courants mais toujours usités ... L'expansion coloniale italienne n'est pas non plus en reste si l'on en juge aux "Tripolino" ou "Tripolina", Bengasino" et "Libia" dont les plus jeunes sont maintenant quinquagénaires ! ... Mais il fallait certainement être atteint de masochisme aigu (à moins que ce ne soit de l'anticolonialisme des plus extravertis ! ...) pour avoir prénommé ses enfants "Dogali" ou "Dogalina" et "Adua" ou "Aduino" en souvenir du massacre de la Colonne du Colonel Tommasso de CRISTOFORIS (26 janvier 1887) ou de la bataille où les troupes du Général Oreste BARATIERI furent décimées par celles du Négus MÉNÉLIK (1er mars 1896) !!! ...

La période mussolinienne a également laissé sa trace dans l'onomastique des prénoms italiens : dans les annuaires téléphoniques il existe actuellement plus de 50.000 "Benito" (et 3.000 "Benita") ainsi prénommés il y a des décennies en l'honneur du Duce ... Or, "Benito" n'est pas un prénom typiquement italien et le père du Duce, qui était socialiste bon teint, avait ainsi prénommé son fils en honneur de Benito Pablo JUAREZ, chef de la lutte de l'indépendance mexicaine contre l'Empereur Maximilien d'HASBOURG entre 1864 et 1867 !!! ... Les "Benito" actuels honorent-ils aujourd'hui les théories fascistes, l'utopie socialiste des années 1880 ou la mémoire des guerilleros-desesperados mexicains ? ... mystère et ironie de l'Histoire et de l'onomastique !!! ...

Selon les statistiques, la TOSCANE et l'ÉMILIE-ROMAGNE sont les deux régions d'ITALIE les plus imperméables au ridicule des prénoms.

 

LES PRÉNOMS LES PLUS PORTÉS ACTUELLEMENT EN ITALIE

 

 

En 1960, les prénoms les plus portés en ITALIE étaient, en ordre décroissant :

- pour les hommes et les garçons : "Giuseppe" = "Joseph", "Giovanni" = "Jean", "Antonio" = "Antoine", "Mario" = "Marius", "Luigi" = "Louis", "Francesco" = "François", "Angelo" = "Ange", "Vincenzo" = "Vincent", "Pietro" = "Pierre", "Salvatore" = "Sauveur", "Carlo" = "Charles", "Franco" = "Francis", "Domenico" = "Dominique", "Bruno" = " Bruno" ("Saint-Bruno", germain de naissance, vint en CALABRE pour y fonder la Chartreuse de la Torre où il mourut le 6 octobre 1101) et "Paolo" = "Paul",

- pour les femmes et les filles : "Maria" = "Marie", "Anna" = "Anne", "Giuseppina" = "Joséphine", "Rosa" = "Rose", "Angela" = "Angèle", "Giovanna" = "Jeanne", "Teresa" = "Thérèse", "Lucia " = "Lucie", "Carmela" (mutation en italien du prénom espagnol "Carmen"), "Anna Maria" = "Anne Marie", "Francesca" = "Françoise", "Caterina" = "Catherine", "Antonietta" = "Antoinette", "Carla" (féminin de "Carlo", équivalent approximatif de "Charline") et "Elena" = "Hélène".

Vingt huit ans plus tard, la mode avait bien changé et, en 1988, les quinze prénoms les plus donnés en ITALIE aux jeunes enfants étaient :

- pour les garçons : "Marco" = "Marc", "Andrea" = "André", "Daniele" = "Daniel", "Simone" = "Simon", "Davide" = "David", "Matteo" = "Mathieu", "Alessandro" = "Alexandre", "Luca" = "Luc", "Fabrizio" = "Fabrice", "Federico" = "Frédéric", "Fabio" = "Fabius" ("de "Saint Fabiano", Pape du IIIeme siècle), "Dario" = "Darius" (souvenir des souverains perses de l'Antiquité), "Diego" = "Diègue" (prénom espagnol déjà porté depuis des siècles dans l'ITALIE méridionale alors sous domination espagnole et revenu en force à la mode dans la région napolitaine grâce au footballeur Diego MARADONA; le "calcio" étant également, comme la "lirica", une source non négligeable de l'onomastique des prénoms italiens !...), "Emanuele" = "Emmanuel" et "Gianluca" = "Jean Luc",

- et pour les filles : "Alessandra" = "Alexandrine", "Valentina" = "Valentine", "Federica" = "Frédérique", "Sara" = "Sarah", "Daniela" = "Danièle" ou "Danielle", "Giulia" = "Julie", "Barbara", "Francesca" = "Françoise", "Stefania" = "Stéphanie", "Serena" ( = "Sereine", du latin "serenus" = "limpide, sans nuage"), "Valeria" = "Valérie", "Ilaria" (féminin de "Ilario" = "Hilaire", sans équivalent en français), "Simona" = "Simone", "Chiara" = "Claire" et "Romina" (diminutif de "Romana", féminin de "Romano", prénom masculin alors très à la mode entre 1860 et 1870 lors de l'unification du Royaume d'ITALIE).

 

Pierre d'OUTRESCAUT

("DIZIONARIO DEI NOMI" de Marina CEPEDA FUENTES et Stefano CATABIANI, Ed. "GRANDI TASCABILI ECONOMICI NEWTON" - ROME 1992, réédition 1996 - (ISBN 88-8183-237-2), 371 pages dont 18 pages d'introduction - 5.900 lires italiennes soit environ 20,00 Francs français).



Cette page a été créée le 12 Décembre 1997 - Dernières modifications le 12 Décembre 1997